Chili 

A Santiago de Chili, on dénombre un peu plus de 6 millions d’habitants, alors laissez nous vous dire tout de suite que ça change quelque peu de la bucolique île de Pâques. La ville est organisée en quartiers bien quadrillés comme un damier tant et si bien qu’il est finalement assez aisé de s’y retrouver. Comme toute grande ville, elle possède son réseau de bus, de métros et les taxis y sont légion. Quelques grands parcs permettent aux habitants de se prélasser et de vaquer à leurs occupations récréatives le temps d’un après-midi de congé d’automne ensoleillé et doux. 

La cité est coincée tout contre l’impressionnante Cordillère des Andes qui s’étend du nord au sud de l’Amérique latine et les pistes de ski praticables en hiver austral (juin à octobre) ne sont qu’à une trentaine de kilomètres du centre. Seule ombre au tableau, le smog lié aux conditions météorologiques cycloniques de ces jours ne permet pas une vue dégagée de la chaîne de montagnes et seuls quelques pics éternellement enneigés apparaissent au loin pris dans la brume. 

Santiago possède le plus grand parc inter-métropolitain de toute l’Amérique du Sud. Ce dernier est perché sur une colline où se trouve un sanctuaire religieux avec une grande statue du Christ, lieu de pèlerinage de nombreuses ouailles en cette période pascale. Le funiculaire, fraîchement rénové et sacrément pentu, nous dépose au sommet du « cierro Cristobal ». De là on redescend et on chemine sur l’autre versant et juste sous la télécabine six places. La promenade est agréable et c’est sous un soleil éclatant et une chaleur estivale que l’on rejoint les quartiers proprets de villas au pied du parc. 

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Pas très loin de la capitale chilienne, à seulement une centaine de kilomètres, se trouve Valparaiso, côté océan pacifique. Un passage obligé quand on se trouve dans la région, c’est d’aller s’imprégner de cette ambiance assez particulière de la ville accrochée sur ses collines avec ses petits funiculaires si emblématiques du lieu. Bien sûr on ne résiste pas à l’envie d’aller visiter la maison de l’habitant qui fut certainement le plus connu de l’endroit : Pablo Neruda, le poète et prix Nobel de littérature. On chemine dans les petites ruelles aux escaliers étroits, on ne se lasse pas de découvrir les œuvres d’art multiples et variées sur les murs de « Valpo » qui forment un véritable musée d’art à ciel ouvert. Pas de chance, la Sebastiana est fermée le lundi et pas de doute possible on est bien lundi. On s’est rattrapé à Santiago où l’on est allé voir l’autre maison, la Chascona, de la célèbre plume chilienne. 

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On doit quand même être totalement franc avec vous et vous avouer que Valparaiso ne correspond pas à l’image que l’on s’était faite de la pittoresque petite ville en terrasse. Certes, quelques quartiers méritent absolument le coup d’œil, certains points de vue sont magnifiques, les maisons colorées et les funiculaires contribuent au charme mais la ville est grande, étirée et finalement très (trop) impersonnelle et l’aspect artiste, bohème et routard ne nous a pas totalement convaincu. Bien entendu cette considération est purement personnelle et n’engage que nous. Chacun percevra ce lieu à sa façon, selon son interprétation et son propre ressenti.

Le Chili ne se résume pas à deux villes. C’est un pays extrêmement étendu aux paysages variés et aux climats changeants qui font la richesse et la beauté de ces terres coincées le long des hauts sommets de la cordillère des Andes à l’est et l’océan pacifique à l’ouest sur une longueur du nord au sud de plus de 2’000 km. 

Un petit saut par le désert d’Atacama sur les hauts plateaux andins dans quelques semaines parachèvera notre déjà très beau périple chilien mais en attendant c’est la direction de l’Argentine et la fin du monde que nous prenons. En route pour la terre de feu et Ushuaia. 


2 réflexions sur “Chili 

  1. Voilà j’ai un peu de temps pour approfondir vos textes et photos:-)
    Je « connais » Valparaiso par ma tante religieuse qui y a vécu dans les années 80 une vingtaine d’années environ.
    Elle nous a plutôt parlé des favellas près desquels elle vivait. Plusieurs Chiliens sont arrivés en Suisse pour des soins notamment. Mais dur dur fut leur intégration. Une partie de cette famille est finalement repartie au Chili.
    Bonne suite à vous. Bises

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